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Un potager et un compost dans la cour – Institut De Mot-Couvreur

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Détails du projet

A propos du projet

Cultiver des légumes dans une cour de récréation, les regarder patiemment pousser et le jour venu, savourer ce qu’on a récolté. C’est le projet des 5e et 6e secondaires de l’Institut De Mot-Couvreur qui ont également réalisé un bac à compost « tout en récup’ » !

« Le terreau est très humide, il n’y a pas besoin d’arroser », indique Youssef, élève de 5e secondaire, debout dans la cour de récréation, une main plongée dans la jardinière servant de potager. « L’année prochaine, il faudrait penser à forer des trous dans le bac ou à mettre une bâche au-dessus de celui-ci pour éviter que les plantes soient trop arrosées », propose un autre élève.Bienvenue parmi les élèves de 5e secondaire de l’option « écologie humaine » de l’Institut De Mot-Couvreur. Entre avril et mai, ces derniers ont mis en place un potager et un compost, avec leurs professeurs d’écologie humaine et de sciences appliquées. Un projet intégré à leur parcours scolaire et qui bénéficiera même aux élèves de l’option cuisine !

TROUVER UNE VALEUR AJOUTÉE

« L’avantage, c’est que ce type de projet peut rapidement être mis en place, explique Laurence Auchet, responsable du cours d’écologie humaine. Mais pour qu’il fonctionne, il ne s’agit pas de forcer ses élèves : il faut leur demander leur avis et prendre en compte la valeur ajoutée que ce projet peut leur apporter. »

Les trois-quarts des élèves de la classe n’ayant pas de jardin, l’enseignante a parié sur leur envie d’expérimenter un projet de plantations à l’école. Mais pas seulement ! En effet, dans le cadre de leur cours d’écologie humaine, les élèves de 6e secondaire doivent apprendre à gérer un chalet « bio » installé dans la cour de récréation. Ce dernier fournit l’occasion de se familiariser à un projet de mini-entreprise « éthique », de le mener sur une année scolaire… Le bénéfice de la vente de produits (jus de fruits, pommes, poires, etc.) servant à financer une partie du voyage de fin d’études des 6e secondaire. Une perspective plutôt réjouissante les 5 et 6e de l’option écologie humaine !

Les bonnes idées pour mettre en place un projet « compost et potager » intégré dans son école

  • Installer un compost pour faire maigrir les poubelles de l’école et concevoir le bac à partir de matériel de récup’.
  • En plus de réduire la quantité de déchets acheminés, le compostage permet de retourner des éléments nutritifs au sol, constitue une ressource précieuse pour le potager et permet de boucler le cycle du carbone (un chapitre approfondi en classe en 5e secondaire).
  • Installer un potager dans une jardinière pour redécouvrir le goût des légumes de saison ; confectionner des tisanes à partir de plantes aromatiques (ex : menthe, thym, verveine, etc.) et les vendre pour financer un projet de classe ou un voyage de fin d’études ; proposer aux élèves de l’option cuisine d’utiliser les légumes du jardin et les plantes aromatiques pour parfumer les plats.

Pistes et ressources pédagogiques

  • L’asbl Le début des haricots pour un soutien pédagogique et des animations pour les élèves autour du potager et du compost: www.haricots.org
  • Bruxelles Environnement: www.environnement.brussels/ecoles
  • Le kit « Mon potager en ville » contenant des graines et toutes l’info utile. Plus d’infos pour se le procurer : www.environnement.brussels < Thèmes < Alimentation
  • Ville de Bruxelles : www.bruxelles.be (< Bruxelles par thèmes < Environnement & propreté < Environnement < Eco-conseil < Infos & conseils < Compostage)
  • Musée bruxellois du moulin et de l’alimentation: www.moulindevere.be
  • Les semences Kokopelli pour préserver la biodiversité : www.kokopelli.be

L’OCCASION DE COLLABORER

Disposer d’un choix de plantes aromatiques pour concevoir une offre de tisanes qu’ils vendront l’année prochaine dans leur chalet bio : voilà l’idée des élèves de 5e ! En outre, ils souhaitent susciter l’attention des classes de 4e inscrites au cours de « cuisine », en mettant à leur disposition un compost et en leur garantissant un approvisionnement en légumes frais et de saison, cultivés sans pesticides ni engrais. En effet, la présence de poubelles de tri dans l’école ne suffisait pas à réduire la quantité de déchets générés. « Pour inciter les élèves de l’option cuisine à réduire la quantité de déchets jetés dans les sacs blancs, nous nous sommes dits qu’ils pourraient les composter », explique Julie Decastiau, professeur de sciences appliquées.Toutefois, pas question d’acheter un bac « tout fait », mais bien d’amener les élèves à être acteurs de ce projet. « Je leur ai donné de la documentation, en leur disant que l’objectif était de récupérer du matériel pour construire un bac à compost, explique l’enseignante. La semaine d’après, ils sont arrivés avec des poignées de porte et des charnières car ils se sont rendus compte qu’un bac à compost devait pouvoir se fermer. » Les élèves ont ensuite récupéré des planches et du matériel auprès du personnel de l’école. « A partir de là, ils étaient demandeurs pour poursuivre ce projet », souligne Julie Decastiau.Côté potager, Laurence Auchet a encadré les différentes équipes en proposant à chacune d elles de se choisir un « architecte » chargé de la supervision des travaux. Pendant qu’une classe a mesuré la jardinière, dessiné les plans et choisit l’emplacement du potager en fonction de la luminosité, l’autre s’est renseignée sur la cohabitation des plantes, a établi un calendrier des semis, des entretiens et des observations. « Au final, tout le monde a mis la main à la pâte, mais à différents niveaux. »

PEU IMPORTE LE RESULTAT, C’EST LE CHEMIN QUI COMPTE !

Thym, persil, menthe, basilic, carottes, pourpiers d’hiver, radis… Fin mai, peu de légumes et de plantes aromatiques avaient pointé leur nez dans le potager des 5 et 6e . En outre, les élèves de l’école ne semblaient pas encore s’être appropriés le bac à compost. « Au vu des détritus que nous trouvons aux alentours, je crois qu’ils ne savent pas encore à quoi sert un compost », ironise Noami qui lance aussitôt l’idée de réaliser des panneaux sur l’existence et le fonctionnement d’un compost à l’école.

« Qu’est-ce qui a bien et moins bien fonctionné ? » « Qu’aurait-on pu mettre en place pour favoriser la pousse des légumes ? »… C’est par ces questions que Madame Auchet a clôturé son cours d’écologie d’humaine avec ses élèves de 5e . « Si le potager n’a pas donné beaucoup de légumes cette année, il faut pouvoir tirer des apprentissages liés à sa mise en place, et ce, en permettant aux élèves de prendre la parole pour analyser et lancer des pistes, car c’est cela qui fait la richesse d’un projet ! », termine Laurence Auchet.

Inciter sa classe à relancer l’expérience en lui ouvrant toutes les portes et en lui montrant les nouvelles possibilités pour septembre prochain… Voilà la clé du succès !

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