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L’Eco-teens de l’Autre Côté de l’Ecole – Projet Friperie

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Détails du projet

Une Eco-teens au service du climat

« Eco-teens » est un projet qui vise à renforcer la participation des jeunes bruxellois face aux enjeux climatiques et environnementaux. Le terme « éco-teens » désigne un groupe autonome, pérenne et proactif d’élèves du secondaire qui se rassemblent de façon volontaire afin de mener des actions en faveur de l’environnement au sein ou en dehors de leur école. 

Découvrez-en plus sur la dynamique Eco-teens à Bruxelles.

Voici l’interview de Nellie, élève à l’Autre Côté de l’Ecole à Auderghem. Elle vous présente l’action phare de son Eco-teens durant l’année scolaire 2022-2023, eco-teens que vous pouvez suivre sur instagramme: https://www.instagram.com/aceclimat

 

1. Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Nellie, je suis en 5ème à l’ACE. Cette année, avec le club ACE-climat, on devait choisir un projet à mener durant l’année. Avec un petit groupe, on s’est intéressé à la fast-fashion et on a voulu faire quelque chose dans l’école pour montrer aux élèves qu’il existe beaucoup d’alternatives : échanges, troc… On s’est donc lancé dans un projet de friperie.

2. Peux-tu décrire l’action menée ? Par quelles étapes êtes-vous passés ?
Cela s’est fait en beaucoup d’étapes :

  • On a d’abord choisi le thème du projet : les alternatives à la fast-fashion.
  • On a beaucoup discuté pour imaginer la manière dont on voulait que cela se passe : du troc ? Des dons ? Comment ? Où ? C’était assez brouillon au début, on avait simplement quelques éléments sur un panneau.
  • On a ensuite commencé le truc le plus important : la communication ! On a écrit des mails, on a fait des affiches, du bouche à oreille, nous sommes passés dans les classes pour parler de notre groupe et du projet…
  • Environ 1 mois avant l’événement, durant les pauses du matin (20 minutes), les gens pouvaient apporter des vêtements dans un local. En échange, ils recevaient des tickets.
  • Les élèves devaient garder leurs tickets jusqu’à l’ouverture de la friperie (3 semaines plus tard).
  • La veille de l’ouverture de la friperie, on a dû tout installer dans la salle : tables, tringles, une cabine d’essayage, des guirlandes… On voulait que ce soit joli, que cela donne envie.
  • Une fois la friperie ouverte, chacun avait l’occasion d’échanger ses tickets contre des vêtements. Par exemple, 1 t-shirt valait 1 ticket. Les deux premiers jours n’étaient accessibles qu’aux gens ayant eux-mêmes ramené des vêtements.
  • Lors du 3ème jour de la fripe : cela était ouvert à toutes et tous. C’était le même jour que la réunion des parents. Notre but était de liquider un maximum de vêtements.
  • Au final, il restait quand même des vêtements (mais assez peu) qu’on a mis dans des grands sacs et une prof les a déposés au MENA d’Auderghem. C’est un centre pour des personnes migrantes mineures. On les a d’abord appelés pour voir si cela les intéressait, comprendre de quoi ils avaient besoin spécifiquement etc.

3. Quels conseils donnerais-tu à une école qui souhaiterait se lancer ?

J’en ai plusieurs :

  • Il est important de bien choisir l’association à laquelle on fait le don de vêtements, pour ne pas qu’ils se retrouvent à la poubelle dans un pays étranger.
  • Il faut mobiliser un maximum de gens dans le projet. Il faut un bon groupe solide qui sait bien communiquer et s’organiser, et qui est motivé.
  • Il faut faire un bon planning à l’avance pour ne pas être noyé à la fin du projet et par tout ce qu’il y a à faire.
  • Bien faire attention à la communication : les affiches ont particulièrement bien fonctionné chez nous.
  • Si c’était à refaire, on ouvrirait la friperie plus longtemps pour que plus de vêtements partent. On ouvrirait aussi la friperie à tout le monde, et on appellerait les MENA pour qu’ils puissent venir durant les jours d’ouverture de la friperie. Ce serait chouette d’accueillir des personnes extérieures.

 

4. Est-ce une action difficile à mettre en place?

C’est ni difficile, ni facile… La difficulté, c’est que notre groupe n’était pas connu dans l’école auparavant, donc nous avons eu besoin de beaucoup communiquer pour nous faire connaitre (via le groupe ACE-climat sur Insta, l’envoi de mails, le passage dans les classes…). On avait parfois le sentiment que les autres élèves ne faisaient pas attention, on avait peur que cela ne fonctionne pas. Donc la première partie a été un peu difficile.

Une fois qu’on a vu que les gens apportaient des vêtements et étaient chauds, c’est devenu agréable car on a vu que ça marchait. D’ailleurs, plein de nouveaux ont voulu intégrer le groupe en cours de route car ils trouvaient le projet cool.

Donc cela a été un peu difficile mais au final, cela nous a apporté beaucoup de satisfaction.

5. Quel a été ton rôle ? Comment vous êtes-vous réparti les tâches ?

Il y avait des personnes plus à l’aise dans la communication (mails, Insta), d’autres qui voulaient faire des affiches, d’autres qui sont restées aux pauses pour récolter les vêtements, d’autres qui étaient là pour installer la friperie pendant les congés… On s’est réparti les tâches en fonction de qui savait et voulait faire quoi. Pour l’an prochain, on pourrait effectivement s’attribuer des rôles plus clairs.

6. Pourquoi cette action a du sens ?

Cette action a beaucoup de sens, tout d’abord parce que la mode est très importante chez les élèves en secondaire. Nous voulions montrer qu’en allant chez H&M, SHEIN…, on contribue à l’exploitation des personnes qui fabriquent les vêtements à bas prix, et que cela est très néfaste niveau écologie et droits humains. Avec la friperie, on a pu montrer qu’il existe plein d’autres alternatives aux grandes enseignes. En plus, c’est chouette de voir quelqu’un qui se balade avec ton ancien t-shirt dans l’école !

Pour sensibiliser, c’est intéressant de combiner la friperie avec des affiches de sensibilisation ou la projection de courts-métrages.

Deux exemples de courts-métrages :

« Les dessous sales de la mode « 

« La fast Fashion » 

7. De quoi es-tu fière ?

Je suis fière que le projet ait fonctionné. On a récolté énormément de sacs, c’était très gratifiant. Je suis aussi fière du message véhiculé, d’avoir fait plaisir à des élèves avec de « nouveaux habits ». Je suis heureuse que le groupe ACE-climat ait été relancé, et qu’on ait apporté de la visibilité au groupe grâce à ce projet.

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