Opération Ré-création : journée collective 2024
Chaque année, nous organisons une journée collective afin de permettre aux enseignants, directeurs, membres des Pouvoirs Organisateurs et tout autre personne impliquée dans le projet de végétalisation de leur cour de récré :
- d’échanger, de partager leurs vécus, contraintes et réussites,
- et d’appendre ensemble sur tous les enjeux et possibilités d’une cour avec plus de nature.
Pour cette rencontre 2024, la journée était bilingue et rassemblait toutes les écoles, tout niveau confondu.
La matinée s’est déroulée à Bruxelles Environnement et l’après-midi, dans une école participant au projet.
Matinée : des interventions intéressantes et de riches échanges
Pour nourrir les participants, 3 intervenants ont été invités à présenter et animer des ateliers sur 3 thèmes :
Un chantier à l'école : une opportunité ?
Construcity, en charge de promouvoir les métiers de la construction durable à Bruxelles, a répondu à notre invitation.
- Intervenant : Yannick Garbusinski, chargé de projet à Construcity – mail
- Présentation en plénière (ppt)
- Vidéo de l’Escape room
- Support de l’atelier
Risky play ou jeu d'aventure
Plus vous permettez à vos enfants de prendre des risques, plus ils apprendront à prendre soin d'eux-mêmes.
Le risky play ou ‘jeu d’aventure’ est le sujet d’étude du projet de recherche RePLAY à l’université Artevelde de Gand.
Il est bénéfique pour le développement des enfants et leur permet par exemple de mieux évaluer les risques et de les gérer de manière appropriée. C’est pourquoi en Flandre comme à l’étranger, le jeu d’aventure gagne en importance.
Les jeux devrait être « aussi sûrs que nécessaires » plutôt que « aussi sûrs que possibles », cette dernière notion supposant plutôt l’évitement et la minimisation des risques. Les enfants passent alors à côté des innombrables avantages du jeu d’aventure :
- Les enfants ont plus d’occasions de jouer de manière créative et de trouver des solutions.
- Ils sont à la limite de leurs capacités.
- Prendre des risques est excitant et stimulant.
- Les enfants surmontent leur peur et prennent confiance en eux.
- Ils apprennent à persévérer et à développer leur résilience.
Les enfants acquièrent donc un grand nombre de nouvelles compétences. Une valeur ajoutée unique, qui ne peut être obtenue par d’autres moyens, est la compétence en matière de risque : les enfants peuvent détecter les dangers, osent prendre des risques et peuvent y faire face de manière appropriée.
A différencier du jeu dangereux !
- Intervenante : Valérie Lehoucke, chercheuse à l’université d’Artevelde – mail
- Présentation en plénière
- Support de l’atelier
- Communauté Facebook
Loose parts play
Donne-leur un château et ils le détruisent. Donne-leur des vieux bouts de bois et ils en feront un château.
Loose parts est un terme général pour tout matériel non fixé, déplaçable (seul ou en groupe) et qui n’a pas une utilité spécifique. Les loose parts permettent d’augmenter les opportunités de jeu.
- Intervenante : Maïlys Orban, animatrice de l’asbl Tournesol-Zonnebloem – mail
- Présentation en plénière
- Arbre décisionnel, présenté dans l’atelier
Après-midi : visite de l'Athénée Royal de Bruxelles 2
L’Athénée Royal de Bruxelles 2 a la particularité de déjà disposer d’un espace végétalisé impressionnant et bien exploité.
Le jardin des délices
L’école entretient depuis plusieurs années un potager et verger productifs et pédagogiques.
3 mots d’ordre pour impliquer les élèves : découverte, sensibilisation et écologie.
Parmi les plantations à découvrir : feuille d’huitre, mélisse citronnée, verveine, arroche, menthe marocaine et autres variété de menthes, patates désirée, ail des ours, choux mesclun et bien d’autres.
La faune est aussi présente : roitelets et mésanges, scarabées rhinocéros, renard, un couple de rats qui travaillent au compost…
L’école veille à laisser quelques zones sauvages pour permettre à la nature de se développer sans contrainte.
Les élèves de la section Cuisine nous ont accueillis avec soupe, salade et dessert, réalisés avec des éléments du potager !
Pourquoi avoir besoin du projet Opération Ré-création avec un tel jardin ? Car l’Athénée compte 900 élèves, maternelle, primaire et secondaire, et tous·tes n’ont pas accès à la même qualité d’espaces.
©Photos : Bruxelles Environnement
