Opération Ré-création : Collège des Etoiles » Bubble

Opération Ré-création : Collège des Etoiles

 Ecole secondaire – 375 élèves
 Avenue de la métrologie 5, 1130 Haren
 P.O. : asbl Centre scolaire des étoiles

Opération Ré-création a pour objectif de transformer les cours de récréation en espaces de jeu et de ressourcement végétalisés, mixtes et de qualité, tout en amenant de la nature rafraichissante dans le quartier.

Le Collège des Etoiles fait partie des 20 écoles bruxelloises sélectionnées. 

En savoir plus sur le projet Opération Ré-création

Retrouvez ci-dessous le déroulé du projet de cette école.

Cour Collège des Etoiles
Avancée du projet
Conception > Commande des travaux 30%
Ligne du temps_G2_FR
Planning du projet

Cette école est accompagnée par un consortium composé du bureau d’architecture ARTER Architects, du bureau de conseil 21 Solutions et du bureau d’étude et de conseil Ecorce,  mandatés par Bruxelles Environnement. 

Fil d'actualités

Octobre 2022 : le plan de la future cour est finalisé !

Après les travaux : 95% de la surface sera perméable. Ci-dessous, un rendu immersif de la future cour.

Février 2022 : sensibiliser les élèves pour mieux accueillir la biodiversité

Grâce à ce jeu, j’ai appris ce qui pouvait être un obstacle pour le rouge-gorge, la grenouille, le hérisson et l’abeille ou, au contraire, ce qui pouvait les aider à progresser, à se bouger.

Bianca, élève de 4e secondaire

URBANISTE OU PRO-BIODIVERSITÉ ?

Les élèves de secondaire du Collège des Etoiles à Haren endossent un rôle le temps d’un jeu spécialement créé dans le cadre du projet Opération Ré-création. Une façon ludique de leur faire prendre de la hauteur par rapport à l’intégration de la biodiversité en ville et dans leur propre cour de récré.

Ils sont 15 à encercler le plateau de jeu. Le but ? Permettre au rouge-gorge, à la grenouille, au hérisson ou à l’abeille de rejoindre la cour de récré du Collège des Etoiles située au centre. Pour corser les règles, chacun et chacune ont un rôle secret à ne pas dévoiler. Il y a les urbanistes, qui construisent des buildings, des routes, des espaces bétonnés. Et il y a les animaux qui ont besoin de fleurs, de mares, de buissons, de feuilles mortes ou encore d’arbres pour parvenir jusqu’à l’école. Une dualité bien intégrée par ces élèves issus de la 1ère à la 6ème secondaire.

Encourager la biodiversité à progresser

« Je n’ai jamais observé d’animaux dans notre cour de récré et je n’avais pas imaginé que de telles espèces pourraient d’ailleurs y venir », annonce Bianca. A chaque carte tirée, elle se positionne en faveur de la biodiversité. « Grâce à ce jeu, j’ai appris ce qui pouvait être un obstacle pour ces quatre animaux ou, au contraire, ce qui pouvait les aider à progresser, à se bouger », explique-t-elle. Entre tous les participants et participantes, la tension monte. Ceux et celles qui endossent le rôle d’urbaniste se font repérer et se défendent de bloquer l’avancée de la biodiversité. « Non, je ne suis pas un urbaniste, moi », lance Omar Medhi, « j’aime trop les abeilles ». Karim, lui, a des difficultés à prendre le rôle d’urbaniste. « J’ai aussi envie que les animaux parviennent jusqu’à notre cour », confie-t-il.

Du jeu à l’observation

A quelques minutes de la fin du jeu, seule l’abeille n’est pas encore parvenue à bon port. Les cartes boostantes et les cartes bloquantes s’enchainent. Va-t-elle y parvenir ? Les élèves jouent le jeu jusqu’au bout. Oui ! Elle survole finalement une mare avant de rejoindre les trois autres animaux au centre de la cour de récré. « Vous avez compris le principe. Les parcs, les jardins, les points d’eau sont autant de zones qui permettent aux animaux de voyager, à la biodiversité de s’intensifier », explique Maïlys, chargée de projet à l’asbl Tournesol et responsable de l’animation. Prochaine étape pour chacun et chacune : se promener dans la cour actuelle pour identifier les éventuels micro-habitats déjà existants, toutes ces zones propices à abriter la biodiversité.

Février 2022 – session de sensibilisation : des élèves qui veulent du changement

On aimerait avoir une cour qui donne envie. Parce qu’aujourd’hui, on veut juste rester à l’intérieur.

Zaccharia, élève de 6ème secondaire

D’UN ESPACE INDUSTRIEL À UNE COUR DE RÉCRÉ VÉGÉTALISÉE

Quels sont les points forts et les points faibles de la cour de récréation actuelle du Collège des Etoiles à Haren ? 15 élèves du secondaire évaluent, observent, prennent de la hauteur et diffusent les envies de l’ensemble de l’école pour imaginer la réalité de demain.

En 2015, le Collège des Etoiles déménage et prend ses quartiers dans un ancien espace de bureaux. Si les bâtiments sont très modernes, les alentours restent presque intacts. En guise de cour de récréation, les plus de 420 élèves de l’école se partagent une zone recouverte de graviers où quelques bancs ont été placés. A côté, un autre terrain vague s’étend, jonché de végétation à l’abandon, de déchets et de grillages éventrés.

Un inventaire des points forts et faibles

« C’est moche ». « C’est une catastrophe ». « Il n’y a rien ». « On peut difficilement faire pire ». « Vous aimeriez avoir une cour comme ça, vous ? » Les commentaires des élèves sont tranchés. Leur cour de récré a effectivement un large potentiel d’amélioration devant elle. Mais a-t-elle tout de même des points forts ? Maïlys, chargée de projet à l’asbl Tournesol-Zonnebloem et responsable d’une journée de sensibilisation Ré-création dans l’école, invite les élèves à réaliser un inventaire. « Vous avez une liste de micro-habitats potentiels pour la biodiversité à observer… Y a-t-il des tas de pierres, du lierre, des ronces, des souches, des nichoirs, des zones d’eau, etc. dans votre cour ? ». « Madame, une flaque, ça compte ? », demande Sakina. Si les rires se propagent, l’envie de changement est bien présente.

Une cour accueillante pour la biodiversité ?

Par groupe de 4, les élèves observent leur cour. « Y a-t-il un potager ? Un jour, on a eu quelques tomates mais elles sont mortes », affirme une élève. Zaccharia se souvient aussi, « il n’y a pas de tas de pierres mais tout est recouvert de gravier. Au début de l’implantation de l’école, je me souviens que l’on jouait au foot et qu’il y a avait plein de clous à terre ». Les élèves cochent leur formulaire : du lierre, des ronces, des orties, quelques espèces d’arbres… Au final, la cour décroche un score de 13 sur 37 soit un taux ‘moyen’ à ‘faible’ pour la biodiversité.

Se projeter vers l’avenir

« On aimerait tous retirer le gravier, installer un terrain de foot, des espaces avec des tables pour pouvoir manger dehors lorsqu’il fait beau ». Amina relaie l’avis de sa classe à l’ensemble des autres élèves ambassadeurs et ambassadrices du projet Opération Ré-création au sein de l’école. « Nous, on souhaiterait avoir un préau pour pouvoir tout de même sortir en hiver et être abrités », souligne une autre élève. Les envies de fleurs, d’arbres, de végétation, de pelouse s’expriment. Un challenge lorsque l’on sait que le terrain, anciennement industriel, est pollué. « Il va falloir trouver des solutions », confie Maïlys, confiante. En tout cas, l’appel du dehors résonne pour tous et toutes. « On aimerait avoir un amphithéâtre ou tout autre aménagement pour pouvoir avoir cours dehors ». « Oui, avoir une cour qui donne envie. Parce qu’aujourd’hui, on veut juste rester à l’intérieur », conclut Zaccharia.

Documents de travail

Diagnostic technique
Diagnostic technique
03_Sensibilisation élèves_Plan synthèse_CollègeEtoiles
Plan des élèves
Plan adulte
Plan des adultes
05_Souhaits
Synthèse des souhaits
05_Programmation
Plan de programmation
05_Priorisation
Priorisation

Galerie photo

Discussion et sélection de types d’aménagement pour la futur cour

La cour actuelle

Article écrit par Bee-Com Dies – Fanny Leroy.   ©Crédits photo : Bénédicte Maindiaux.