Conseiller.e.s déchets : de nouveaux acteurs et actrices clé pour réduire les déchets dans les écoles bruxelloises » Bubble

Conseiller.e.s déchets : de nouveaux acteurs et actrices clé pour réduire les déchets dans les écoles bruxelloises

Dans le cadre du projet Opération Recyclons de Bruxelles Environnement, une initiative innovante a été mise en place pour accompagner 72 écoles bruxelloises dans la gestion des déchets : l’intégration de conseiller.e.s déchets.  Rattaché·e·s aux réseaux d’enseignement, ces conseiller.e.s deviennent des expert.e.s en gestion des déchets scolaires et jouent un rôle essentiel dans  leur réduction. Pierre BrahyJustine Chanoine et Maarten Van der Auwera, conseiller.e.s déchets, partagent leur expérience et expliquent comment leur intervention aide les écoles à relever ce défi environnemental.

Les 3 casquettes des conseiller.e.s déchets, des missions complémentaires et essentielles

Le rôle des conseiller.e.s déchets est multifacette, et se déploie en trois missions principales : la facilitation, le coaching et la formation.

1. La facilitation

Comme l’explique Pierre Brahy, conseiller déchets du réseau Conseil de l’enseignement des communes et provinces, en tant que facilitateurs, les conseiller.e.s jouent le rôle de « l’huile dans les rouages », en favorisant une dynamique de projet et en réunissant les quatre grands acteurs de l’école – direction, enseignants, personnel technique et moniteurs – autour d’un objectif commun. Avec le temps, leur rôle évolue vers celui de coach.

2. Le coaching

Les coachs fournissent des outils pour surmonter les obstacles tels que la résistance au changement. « Notre rôle est de véritablement écouter pour comprendre leurs difficultés et les accompagner à trouver des solutions, » explique Pierre.
 

3. La formation

Enfin, en tant que formateurs, les conseiller.e.s offrent des sessions de formation continues pour uniformiser le niveau de connaissance et de compréhension des enjeux liés à la gestion des déchets parmi tous les acteurs de l’école.

Bien que les écoles du programme bénéficient d’un accompagnement structuré sur trois ans, les conseiller.e.s sont disponibles pour des interventions ponctuelles dans d’autres établissements. « Les écoles peuvent faire appel à nous pour des besoins spécifiques, comme la réalisation d’un audit des déchets ou la réorganisation de la logistique de tri. » précise Justine Chanoine, conseillère déchets du réseau Wallonie Bruxelles Enseignement. En outre, ils peuvent apporter un soutien pédagogique, par exemple, en aidant à intégrer la gestion des déchets dans le programme scolaire.

 

La proximité avec le terrain, un atout incontestable

Être proche des réalités de terrain constitue un avantage majeur pour ces conseiller.e.s, comme le souligne Pierre. « Nous bénéficions déjà de relations de confiance avec les écoles grâce à nos collègues conseiller.e.s pédagogiques. » explique-t-il. Cette proximité permet de s’intégrer harmonieusement dans l’existant sans créer une « couche supplémentaire » de complexité. « Nous venons renforcer les pratiques déjà en place, en intégrant la gestion des déchets dans des actions qui existent déjà, comme l’éducation au bien-être ou l’intégration de la thématique dans les cours.« 

Maarten, conseiller du réseau d’enseignement GO! Onderwijs, ajoute également que cette approche directe est un réel atout pour les écoles : « Cela nous permet d’avoir un contact direct avec les établissements. Les écoles peuvent obtenir des réponses précises et rapides à leurs questions.« 

 

Une collaboration enrichissante, un levier pour un accompagnement optimisé

Les conseiller.e.s déchets travaillent non seulement au sein de leurs réseaux respectifs, mais collaborent également entre eux pour échanger des bonnes pratiques et des outils. Bruxelles Environnement, en collaboration avec GoodPlanet, œuvre à faciliter les échanges et la formation continue des conseiller.e.s : « Nous nous réunissons régulièrement pour partager nos expériences et nos solutions face aux défis rencontrés dans les écoles » explique Justine. 

« Ces échanges nous permettent d’améliorer nos pratiques et d’optimiser notre temps de travail. Quand l’un de nous essaie une nouvelle méthode ou un nouvel outil, il peut en faire un retour d’expérience aux autres« , témoigne Pierre. 

Maarten souligne les avantages de cette collaboration inter-réseaux : « Notre collaboration entre conseiller.e.s de réseaux francophones et néerlandophones nous permet de mieux comprendre les réalités des différents réseaux. Grâce à nos échanges, nous évitons un accompagnement standardisé et adaptons nos pratiques aux besoins spécifiques de chaque école. » 

 

Dépasser les défis, encourager l’implication : une approche proactive

Malgré les réussites, les défis ne manquent pas. Justine Chanoine souligne que l’un des principaux obstacles est “le manque de communication entre les différents acteurs d’une école, qu’ils soient élèves, professeurs, membres du personnel administratif ou ouvriers”. Ce manque de communication peut entraîner des incohérences dans la gestion des déchets, mais Justine voit également ce projet comme une opportunité pour créer un dialogue et unir ces différents acteurs autour d’un objectif commun.

Selon Pierre, “le manque de temps est la plus grande difficulté que nous rencontrons dans les écoles”. Pour surmonter ces obstacles, il est essentiel de s’intégrer dans les dynamiques existantes et de proposer des actions à fort impact mais faciles à mettre en place, les fameux « quick wins ». “Il est aussi crucial de montrer que la gestion des déchets peut apporter des bénéfices concrets pour tous, par exemple, en réduisant la pénibilité du travail pour le personnel d’entretien.

 

Un appel à l’action pour les écoles bruxelloises, une opportunité à saisir

L’enjeu va au-delà de la simple gestion des déchets. Comme le souligne Justine, “c’est une porte d’entrée vers d’autres thématiques d’éducation à l’environnement, comme la biodiversité ou l’alimentation durable.” En plus de l’impact environnemental, la gestion des déchets peut également représenter des économies significatives pour les écoles, un argument qui parle particulièrement aux directions et aux gestionnaires d’établissements.

Nos conseiller.e.s invitent donc les écoles qui hésitent encore à faire appel à un.e conseiller.e déchets à franchir le pas. “Il est rassurant de savoir que beaucoup d’écoles ont déjà des actions en place. Faire appel à un.e conseiller.e déchets permet de mieux comprendre ce qui fonctionne et de lever les blocages”, nous explique Pierre. Au-delà de l’aspect réglementaire, la gestion des déchets offre de multiples opportunités : développement professionnel des enseignants, bien-être du personnel, et sensibilisation des élèves à la citoyenneté.

Les conseiller.e.s déchets se positionnent ainsi comme des ressources indispensables pour accompagner les écoles vers une gestion plus efficace et durable de leurs déchets, en renforçant les pratiques existantes et en engageant tous les acteurs scolaires dans une dynamique de changement positif.

 


 

Vous vous demandez comment améliorer le tri des déchets dans votre école ou comment réduire le gaspillage alimentaire ? Vous avez des questions sur la gestion des déchets ou sur l’impact environnemental de vos pratiques actuelles ? Contactez les conseiller.e.s déchets pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et adapté à vos besoins spécifiques !