Des bases solides pour comprendre et agir

Chaque journée a débuté par des présentations permettant de poser les bases du problème. La première, sur les déchets alimentaires, a exploré les enjeux liés à leur gestion, tandis que la seconde, sur le gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires, a mis en lumière l’ampleur de ce problème, avec des chiffres frappants : jusqu’à 2,4 tonnes de nourriture peuvent être gaspillées chaque année dans une école servant 100 élèves, avec un coût annuel estimé à 6000 €. Ces chiffres rappellent la nécessité d’agir, tant pour des raisons environnementales qu’économiques.

Les présentations ont également mis en avant des solutions concrètes, telles que la stratégie Good Food et les outils existants pour mesurer, analyser et réduire les déchets alimentaires. Ces connaissances ont ensuite servi de tremplin pour les ateliers interactifs.

Des ateliers variés et interactifs

Les différents ateliers organisés lors de ces journées avaient pour objectif commun de proposer des solutions concrètes pour passer à l’action, adaptées à différentes réalités, tout en encourageant le partage d’expérience et l’inspiration réciproque. Les participants ont ainsi exploré des thématiques telles que la réduction des déchets dans les cuisines collectives, l’éducation des élèves à travers des activités en classe ou encore le compostage à l’école. 

Par exemple, les ateliers ont souligné l’importance d’impliquer les élèves dans la gestion des déchets, qu’il s’agisse de les responsabiliser au tri ou de les initier au compostage. Une idée récurrente était que ces changements, bien intégrés au quotidien, peuvent transformer une école en modèle de durabilité.

Pour Johanna Bouriault, enseignante en primaire, l’atelier sur le gaspillage alimentaire dans les cantines a résonné particulièrement : « En diminuant les quantités servies, nous avons réduit significativement les restes. Cela montre que des ajustements simples peuvent avoir un impact immédiat. » 

Elke Rosseel, enseignante en maternelle, a également partagé son expérience : « En classe, nous regardons ensemble les boîtes à tartines et les fruits pour encourager les enfants à tout manger. J’ai aussi appris que l’organisation des poubelles est essentielle pour inciter tout le monde à trier correctement. Nous avons décidé de clarifier leur emplacement à l’école et de placer des affiches pour mieux sensibiliser les élèves et le personnel. »

Des témoignages inspirants glanés sur le terrain

En marge des ateliers, plusieurs participants ont partagé leur expérience, illustrant l’impact concret de leurs actions dans leurs écoles. Dominique Decort, institutrice maternelle, a insisté sur l’importance de commencer tôt : « Chez les petits, les mauvaises habitudes ne sont pas encore ancrées. En les éduquant dès maintenant, ils peuvent devenir de véritables ambassadeurs du changement. » Elle a également mentionné les bénéfices éducatifs et personnels pour les élèves, qui se sentent valorisés lorsqu’ils contribuent à un projet collectif.

Ces témoignages montrent à quel point l’implication des élèves est cruciale. Comme l’a remarqué Souad Zenasni, éducatrice et gérante de cantine : « Les enfants commencent à comprendre la chance qu’ils ont d’avoir accès à une alimentation variée. Ils sont plus motivés à ne pas gaspiller. »

Un défi collectif

Ces journées ont démontré qu’agir contre le gaspillage alimentaire nécessite l’engagement de toute la communauté scolaire : élèves, enseignants, parents et personnel de cantine. Les outils partagés, comme l’app Looping ou les mallettes pédagogiques de Manger Demain, rendent cette transition plus accessible et efficace.