Extraits de l’article de J. Rensonnet du 26-08-2024

« On en a profité pour installer des petits nichoirs : à chauves-souris, à martinets, à rougequeues. Pour les enfants, c’est génial« . Le directeur Didier Burani ne cache pas son enthousiasme. Dans le nouvel aménagement de la cour de récréation de l’école Sainte Trinité-Cardinal Mercier 2, tout est dans le détail.

La philosophie du projet : végétaliser ces espaces longtemps cantonnés au béton tout en diversifiant les possibilités de jeu ou de détente. « Dans l’ancienne cour, le sport ballon était roi« , se souvient Didier Burani devant les nouveaux parterres de son établissement de près de 300 élèves. « Désormais, il y a des zones de grimpe, d’autres pour se cacher, un coin calme, un endroit où pique-niquer dehors« … Volonté des enseignants : des assises de bois composent des gradins pour donner cours en extérieur. Et puis le parking vélo a gonflé.

Trois bouleversements pour l’école de Flagey :

« On espère mettre maternelles et primaires en commun, ce qui était impossible avant ». 

Les zones, les plantes, les modules de bois, demanderont « une nouvelle façon de surveiller » même si, d’après l’experte Marylou Paës, « les enquêtes, à Anvers entre autres, montrent qu’il y a nettement moins d’accidents dans les cours végétalisées« . 

Et puis, le prof de gym a un peu grincé des dents : son espace vierge et plane a fondu, relégué dans un coin d’une cour désormais scandée de courbes, de buttes, de rondins de bois, de pavés espacés à la japonaise, de sols meubles. « Mais il pourra organiser de vrais parcours d’obstacles ! » Il faudra pour ça attendre novembre puisque le chantier n’est pas terminé. » Dans l’attente, la commune nous permet d’installer la cour de récré… dans la rue ! » C’est une première qui servira de test pour piétonniser l’espace public.

Le directeur prévoit déjà une nouvelle activité : « Cette cour, c’est aussi celle des enfants. Son entretien leur reviendra. On achètera des petites balayettes pour nettoyer les copeaux« .